Quand vous voyagez au Maroc, il n’est pas rare de devoir laisser des pourboires. Ils font partie de la vie quotidienne des marocains. ‘’ Mais enfin, d’où vient cette pratique?’’ Selon plusieurs experts, le pourboire serait né au Moyen âge en France ; « Prenez, pour boire à ma santé! » disaient les nobles quand ils donnaient quelques pièces pour remercier leurs serviteurs des services rendus.
Assurez-vous d’avoir toujours de la monnaie dans une poche. Elle vous servira à de multiples occasions. Rappelez-vous que les salaires sont aussi généralement très bas et que les pourboires sont une façon d’arrondir ses fins de mois. Parfois, les pourboires peuvent représenter jusqu’à 100 % de leur salaire !
L’idéal serait de donner souvent mais peu, raisonnablement et proportionnel au service et à la qualité. Un bon pourboire se situe autour de 10 à 15 % du prix de la note. Il faut prendre néanmoins en considération le salaire des employés et les traditions culturelles qui peuvent vous mettre mal-à-l’aise, vous et le serveur, rien qu’en laissant ces 15%. Un exemple : vous laissez 2 à 3 dirhams pour un café et 5 à 15 % pour un repas. Tout dépend de votre satisfaction, le pourboire est comme un remerciement pour le service rendu.
Il est préférable de donner le pourboire en monnaie locale, cela vous évitera de faire le change, ce qui n’est pas toujours facile pour certains. À l’aéroport, prévoyez donc de changer l’argent et de demander de petites monnaies.
La plupart des hôtels et des restaurants n’incluent pas le prix du service à la note, il n’est donc pas superflu de donner des pourboires aux serveurs, bagagistes, aux femmes de chambre…etc.
Le personnel d’entretien des hôtels est probablement le plus mal loti pour ses pourboires. Beaucoup de gens n’en donnent pas et pourtant il est d’usage de donner un pourboire à la femme de ménage et de lui laisser quelques pièces sous votre oreiller par exemple.
Si vous désirez faire des excursions, il est conseillé de choisir des guides et ici aussi, le pourboire est quasiment obligatoire. Pour les guides / accompagnateurs – chauffeurs et aides en tout genre, les sommes sont indiquées par jour et par personne, même si la formule suivante est fréquemment indiquée: « les pourboires sont laissés à votre appréciation ». Plus votre groupe sera nombreux, moins vous aurez à donner. N’oubliez pas que votre guide gagnera aux alentours de 30 % sur les achats que vous ferez en sa compagnie.
Pour le stationnement, contrairement à ce que beaucoup d’étrangers croient, il ne s’agit pas de donner un pourboire pour faire garder sa voiture mais bien du paiement pour stationnement. Les gardiens exploitent le parking pour un prix très bas et de là, chaque voiture qui s’y gare doit payer un prix fixe. Celui-ci vaut environ 2 dirhams, rarement plus que 5 dirhams et 10 dirhams pour la nuit entière. Cependant, vous pouvez lui donner quelques pièces en plus, il se fera un plaisir de laver votre voiture.
Ne vous faites pas avoir par les mendiants qui se font passer pour des gardiens. On vous dira aussi de ne pas donner d’argent aux enfants car au lieu d’aller à l’école, ils prennent ça comme travail. C’est de l’argent facile pour eux.
Faites aussi attention sur certaines grandes places comme la célèbre place Jemaa El Fna de Marrakech. On y trouve des personnes qui dansent accompagnées de singes ou de serpents. Ils vous proposeront de vous mettre le singe ou le serpent sur l’épaule, vous prendront en photo et vous demanderont 10 euros pour celle-ci soit plus de 100 dirhams.
Ultime conseil : prenez garde aux policiers sans scrupules (heureusement, ils ne sont pas nombreux !) qui peuvent vous arrêter à tout moment. Ils essayeront de vous coller une amende pour n’importe quoi ou de vous soutirer de l’argent, un « bakchich », pour laisser tomber l’affaire. Le bakchich est un terme français qui signifie certaines formes de corruption.
Le touriste est un bon moyen de gagner facilement de l’argent. Pour un service, que vous vous perdiez dans les souks et demandiez un renseignement ou votre chemin, rien n’est gratuit au Maroc.
A bon entendeur… ou à votre bon cœur !